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angels-earth
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Cette guerre sera la dernière, celle dont l'issue sauvera ou condamnera la terre. Ce sera votre guerre, celle pour laquelle vous êtes formés. La tienne Invité
 
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 Quand sonne la cloche [PV Melley+James]

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James Evils

James Evils


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MessageSujet: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeSam 5 Mai 2012 - 10:10

C'est vendredi. Il donnait le dernier cours de la journée. C'était le cours d'histoire. Il détestait ce cours. L'histoire n'avait jamais été son fort. C'était juste une série de date, de nom de bataille, de perte par centaine. Même en essayant de voir ça d'un point de vue d'un conte sanglant, il n'aimait pas. Et le pire, c'est que les élèves ne faisait rien pour l'aider à y prendre goût. La dernière heure avant le week-end. Le pire cours du programme. En additionnant les deux, on comprenait le pourquoi du chahut intenable qui régnait dans la classe.

En plus, il avait la migraine depuis ce matin. Ça aidait pas pour la concentration. Il annonnait son cours d'une voix monotone et ennuyeuse, presque distante. De toute manière, comme tous les vendredis à cette heure, les élèves n'écoutait. À quoi servait-il de rendre un cours inutile passionnant. Pourtant, il espèrait un peu de silence. Le silence, c'est le respect. Et même si sa voix n'en inspirait pas beaucoup en ce jour et cette heure, il en méritait un peu. Les dix dernières minutes, n'y tenant plus, il donna un coup avec sa latte en fer sur son bureau. Le bruit fit taire tous les élèves. Tous les regards se braquèrent sur lui. Il sourit. Il s'assit, dans un silence délectable.


-Bon, comme vous semblez un peu dissipé, je crois qu'il est préférable que nous fassions un jeu.

Aucun élève ne bougeait, et il pesta intérieurement contre le sadisme des autres professeurs qui rendaient ces élèves plus de craintes et de terreur.

-Rien de grave, rassurez-vous.

Il vit quelques mâchoires se décrisper. , et même une personne soupirer en silence. Ce ne devait pas être facile pour eux, de vivre toujours dans l'ombre de l'horreur. Pourtant, personne ne bougea. Tous restait bien droit à me regarder. Je pris une craie au tableu. Je me retournait vers eux. Je lançait ma craie à une des élèves de la classe

-Melley au tableau ! On va faire un pendu
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Melley Neshalt

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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeSam 5 Mai 2012 - 10:39

[j'espère que cela te va !]


Assise loin, près de la porte au cas où, Melley rêvassait. Enfin, non. Elle n'écoutait pas le cours, certes, mais observait chaque élève. Depuis sa rencontre avec cette femme dans les couloirs, qui lui avait conseillé de se trouver un ami, elle essayait. Vraiment.
Mais n'y arrivait pas. Les clans étaient formés, les groupes clos. Elle aimait la solitude et vivait avec elle depuis si longtemps que cela ne la gênait pas. Mais dans cette école ou l'on risquait à tout moment d'être attaqué, il valait mieux pouvoir compter sur au moins une autre personne.
Le problème, c'est qu'elle ne donnait pas sa confiance en un clin d'œil. Sa confiance, elle l'avait perdue lors de cette funeste soirée. Soirée qui la hantait tous les soirs et l'empêchait de dormir convenablement.

Les élèves assis autour d'elle, donc, riaient, chahutaient et faisaient les imbéciles. Le professeur d'histoire, devant, à son bureau, était à bout. Et Melley le voyait nettement. Il n'était pas grand et n'inspirait pas le respect ou la crainte que les autres professeurs avaient d'emblée. Il avait des lunettes, de courts cheveux noirs bien soignés, des yeux sombres, quoique plus clairs que les siens, et un tailleur tout aussi noir.

En fait, Melley aimait regarder les yeux des gens. Ils dévoilaient tant de choses. Les siens étaient noirs. Mais vraiment noirs. Elle-même ne discernait pas la pupille de l'iris. Elle en avait souvent joué, dans la rue, pour effrayer les autres et éviter certains ennuis. Malheureusement, tous ne s'effrayaient pas et au contraire, redoublaient d'efforts…

Elle soupira discrètement. L'histoire l'intéressait, en tant normal, savoir ce qu'il s'était passé, pourquoi on en était arrivé là, comment, à cause de qui…mais là elle n'en pouvait plus. Le vendredi soir était toujours difficile.

D'un coup, il abattit sa latte de fer sur le bureau, le bruit résonnant longtemps. Aussitôt, les élèves se turent et firent semblant d'être attentifs. Car, Melley le savait, ils profiteraient de la prochaine inattention du professeur pour recommencer. Et cela l'énervait elle aussi. Le professeur s'installa donc à son bureau et dit en souriant :


-Bon, comme vous semblez un peu dissipé, je crois qu'il est préférable que nous fassions un jeu.

Melley se crispa. Un jeu. Quel jeu ? Certains professeurs, sadiques, inventaient des jeux ou ils devaient s'affronter entre eux. Et elle avait horreur de cela. Parce que tout le monde riait d'elle. Et surtout parce qu'elle n'aimait pas être sur le devant de la scène. Rester dans l'ombre, loin, oubliée de tous, cela elle aimait.
Leur professeur enchaîna tout de suite :


-Rien de grave, rassurez-vous.

Melley vit des poings se desserrer sous les tables mais elle vit aussi les grosses brutes soupirer. Ils étaient déçus de ne pas pouvoir cogner les autres.
Le professeur se leva, prit une craie et les regarda. Puis il la lança à Melley qui, souplement, la rattrapa.


-Melley au tableau ! On va faire un pendu

Non….s'il vous plaît….elle voulait le lui hurler. Laissez-moi derrière…Mais elle était forcée de le faire. Déjà elle sentait les regards se braquer sur elle. Elle ferma les yeux et inspira un grand coup. Puis elle se leva lentement et s'avança vers le tableau. C'est comme si elle était illuminée par des projecteurs. Elle sentait les autres la regarder et les entendait murmurer entre eux. La craie tremblait entre ses doigts.
Il voulait faire un pendu ? Elle déglutit et réfléchit à un mot.
Qui vint tout de suite.
Elle écrivit au tableau :

C_ _ _ _ _ _ _ _

Puis elle se mit rapidement de côté. Ne pas rester trop longtemps sous les regards.
Elle baissa les yeux. Comme elle ne supportait pas d'être devant !
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James Evils

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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeSam 5 Mai 2012 - 17:17

Il regretta direct son geste. Il avait pensé faire plaisir aux élèves, mais en voyant celle désignée se levé, il se rendit compte qu'il s'était trompé. Elle avançait. Ébahie et pas sur d'elle. Certain élèves profitèrent de cette mini ballade à travers la classe pour chahuter, mais le calme revient bien vite (heureusement). Le pire, c'était que, de sa place, il pouvait voir ce que personne ne voyait. La main tramblait. Et la craie tenue par cette main tremblait. Il aurait voulu l'a renvoyé à sa place. Prendre un autre élève. Effacer quelques minutes de ce cours. Retourner en arrière pour faire les bons choix. Mais cela ne stigmatiserait pas l'élève ou le ferait paraître lâche aux yeux de tous.

Melley, après avoir écris son mot, elle se plaça face aux autres, légèrement sur le côté, pour dévoiler son mot. Le silence régnait toujours. Assis de trois quart sur ma chaise, je l'appréciai. Il ne fallut que quelques secondes pour que les élèves prennent en compte les inscriptions sur le tableau. La premières série de lettres fusa :



A-E-R-M


Melley écrivit les réponses au tableau avant de nous faire part du résultat...


[J'espère que ca te convient tout autant]
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Melley Neshalt

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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeSam 5 Mai 2012 - 17:30

[as-tu une idée pour continuer ? et oui cela me plaît ^^ en espérant que cette suite te convienne aussi !]


Petit à petit, les autres commencèrent à se prendre au jeu et donnèrent des lettres.

A-E-R-M

Se mettant face au tableau, Melley compléta :

C_ _ _ _ A_ _ E

Elle se remit de côté, inspirant un grand coup. Cela allait vite passer. "Ils vont arrêter de me regarder" pensa-t-elle.
Le professeur la regardait aussi de ses yeux bleus-gris et elle n'arrivait pas à garder son regard ailleurs.
Il la fixait et elle se sentait gênée…
Les autres ne trouvèrent pas et, finalement, elle dévoila son mot :

CONFIANCE

Les autres soupirèrent et elle entendit certains dire que c'était trop compliqué. Mais elle s'en fichait. Elle avait fait ce qu'il lui était demandé. Sans plus. Elle posa la craie, en espérant que le tremblement de sa main ne soit pas visible ou très peu, et retourna s'asseoir au moment ou la cloche retentit à l'extérieur, vrillant les tympans des élèves.
Tous se précipitèrent vers la sortie. Pas elle. En fait, elle prenait toujours tout son temps. Comme ça, les autres avaient de l'avance et elle se retrouvait seule dans les couloirs. Elle avait jusque là évité les ennuis avec cette méthode. Elle rangeait ses affaires et sentait le regard du professeur rivé sur son dos.

Elle avait peur. Même si elle ne le montrait pas. Elle revoyait l'homme dans la ruelle, son regard avide et pervers, son odeur d'alcool, ses mains sur elle…

Non. Il fallait ne pas y penser dans l'immédiat. Le soir, dans son lit, oui. Pas maintenant. Pas en cours.
Mais, comme toujours, elle était trop curieuse. Et elle était curieuse de savoir pourquoi le professeur la fixait.

Alors elle ralentit imperceptiblement le rythme. S'il avait quelque chose à lui dire, il commencerait. Jamais elle n'avait engagé la conversation et ce n'est pas maintenant qu'elle le ferait. Professeur ou non.
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James Evils

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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeDim 6 Mai 2012 - 8:04

Rien ne changea jusqu'à ce que la cloche sonne. Les élèves se prirent au jeu, mais ne trouvèrent pas le mot. Les lettres fusaient de toutes part mais sans pour autant donner la bonne réponse

CONFIANCE

Le mot dévoilé, des soupirs se firent entendre, mais personnes ne fut vache. Bon, évidemment, y a bien toujours deux trois râleurs car perdants, mais rien de bien méchant. J'allais désigné une autre personne, Melley s'étant assis à sa place, quand la cloche sonna. La dernière minute du dernier cours de la semaine venait de se terminer. Les élèves, plus que ravi que cette semaine s'achèvent, se précipitèrent sur la porte après avoir prestement rangé leurs affaires. Enfin, pour la plupart. Il y avait toujours deux trois élèves pour traîner, et c'est cela qui le rassurait. Il avait toujours l'impression qu'à la fin du cours, les élèves voulaient s'éloigner le plus de lui. Il faisait peur.

Et Melley était de ces élèves qui prenait leur temps. Quelle que soit sa raison, une minutes après la sonnerie, elle était toujours en classe. Il essayait de la sonder. Deux minutes s'égrenèrent en plus sur sa montre avant qu'elle ait tout finis et qu'elle se dirige vers la porte. Lui n'avait pas toujours percé son mystère. Elle se dirigea lentement vers la sortie. Et ce n'est qu'au pris d'un effort douloureux (de se sortir de cette contemplation presque mystique) qu'il l'apostropha, toujours assis sur sa chaise :


-Melley, voudrais revenir, j'aid eux trois questions à te poser

Presque résignée, l'élève se tourna vers lui, et fait quelques pas en arrière, pour arriver près de son bureau. Là il n'était plus question de la regarder dans les yeux. Il avait peur de LUI faire peur.

-S'il y a un problème, dans la classe ou en dehors, tu me le dirais..?


[Je suis désolé pour cette fin un petit peu bizarre (mais juste en peu).]
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Melley Neshalt

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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeDim 6 Mai 2012 - 8:19

[nan t'inquiètes elle est pas trop bizarre XD ^^]


Finalement, Melley fût seule avec le professeur. Les derniers retardataires étaient partis manger et profiter du week-end. Elle ne pouvait ralentir plus, alors elle prit ses affaires et se dirigea vers la porte. Elle sentait toujours son regard sur son dos. Il la fît même sursauter en s'exprimant, alors qu'elle ne s'y attendait plus :

-Melley, voudrais revenir, j'aid eux trois questions à te poser

Elle fronça les sourcils et serra les sangles de son sac imperceptiblement. Elle inspira et se tourna vers lui. Ne pas lui montrer sa peur. Rien. Les hommes l'effrayaient. Et encore plus lorsqu'elle était seule avec l'un d'eux. Elle les voyait tous comme celui qui avait failli la…

Non. Pas maintenant. Elle se retourna donc et se rapprocha du bureau. Il était toujours assis sur sa chaise, mais elle remarqua qu'il ne la regardait plus dans les yeux. Pourquoi ? Il n'allait tout de même pas être effrayé par elle ? Si ? Ou l'inverse. Avait-il peur qu'elle, elle ait peur de lui ?

Intérieurement, elle le remercia de cet égard. Mais elle n'avait pas peur de lui en particulier. De tous les hommes. Mais personne ne pouvait comprendre. Tant qu'ils ne lui faisaient rien, elle s'en fichait. Mais être seule avec lui…


-S'il y a un problème, dans la classe ou en dehors, tu me le dirais..?

Elle écarquilla les yeux et ouvrit la bouche, béate. La question l'avait prise de court. Aucun professeur ne s'enquérait jamais des problèmes que pouvaient rencontrer leurs élèves. Ils les formaient à tuer et à survivre, un point c'est tout. Aucun ne se montrait très sympathique. Mais lui…si. Étrangement. Bien sûr, elle ne faisait pas confiance et se méfiait. C'était un instinct. Il pouvait très bien mettre en place un piège. "Vas-y, dénonce tes camarades et moi j'irai leur dire que t'es un indic et ils viendront te tabasser." Cela pouvait être cela.

Elle baissa le regard, chercha une réponse correcte, le regarda à nouveau, déglutit et répondit :

-Euh…je…pense…

Elle se mordit la lèvre. Pas la meilleure réponse. Elle tentait de ne pas ciller en le regardant. Mais n'y parvenait pas. Cet homme….apparaissait trop souvent à la place du professeur. Aussi détourna-t-elle une fois de plus le regard, regardant un point derrière son interlocuteur. Celui-ci semblait réfléchir.

-Pourquoi ?

La question avait fusé sans qu'elle la stoppe. Elle était bien trop curieuse. Machinalement, elle porta sa main sur sa joue et caressa la vieille cicatrice, rappel permanent des dangers de ce monde. De son monde.
Le professeur la regardait à nouveau, comme s'il l'analysait. Et cela la stressait légèrement. Mais elle tenta de ne rien montrer. Etre forte. C'est ce qu'elle voulait. Elle l'était, dans la rue. Mais depuis qu'elle était dans cette école, elle avait l'impression d'être redevenue faible et lâche.

Elle resta donc immobile, cherchant toutes les réponses possibles que le professeur pourrait donner. Espérant que ce ne soit rien…
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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeDim 6 Mai 2012 - 14:00

-Euh...je...pense...

On avait connu plus clair comme réponse. Mais il comprenait tout à fait ce point de vue. Ne rien livrer, c'est la survie. On ne connaissait ni son ennemi ni son ami. Alors pourquoi faire confiance à quelqu'un. Mais pire que cette réponse vague et distraite, il y avait ce regard. Et la fuite qu'on voyait dedans. Confiance, confiance confiance...? Comment avait-elle penser à ce mot en n'en manquant cruellement. Il n'avait rien à redire. Rien à dire tout court non plus. Il ne savait même pas ce qui l'empêchait de congédier l'élève, éspèrant par un coup mystérieux du destin qu'elle partirait de son plein gré. Et pourtant.

-Pourquoi?

La curiosité pointait dans sa voix. Même le regret se trahissait dans ces gestes. Elle porta sa main à une cicatrice. Il essaya de se rappeler les dossiers de cette élève, ceux que la directrice lui avait remis et concernant tout le passé de ces élèves. En vain. Il faut dire qu'il n'avait lu que distraitement la moitié. Trop d'horreur. Trop de souffrance. Trop de désespoir. Trop d'ombre et de de noir. Il avait prestemment fermé les dossiers. Alors pour s'en rappeler.

-Je n'ai pas envie... Comment dire...

Il cherchait ces mots avec difficulté. Il avait déjà eu affaire à des évènements horribles, comme le récit d'un gamin larmoyant expliquant le pourquoi et le comment des cicatrices fraîches qui ornaient ces joues, ou d'autre choses du genre. Il ne voulait pas frustré, juste que l'on se confie à lui. Après tout va mieux, ou un peu en tout cas.

-Je ne peux donner cours quand je sens tant de malheur dans ma classe. Alors j'essaye d'améliorer l'ambiance du cours. Je sais qu'il est rare de rencontrer un prof gentil"

Il tenta une plaisanterie et espèra qu'elle fit mouche

-Et peut-être suis-je un pionnier en la matière. Mais voilà, peut-être aurais-tu plus facile si tu te confiais à quelqu'un.

Et voilà, c'était sorti. Il ne pouvait pas faire plus. Il ne pouvait pas l'obliger à se confier, ce qui reviendrait en soit à pire que ce qu'il espèrait. C'était à elle de faire un pas maintenant.
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Melley Neshalt

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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeDim 6 Mai 2012 - 15:20

-Je n'ai pas envie... Comment dire...

Maintenant, c'est lui qui cherchait ses mots. Et Melley ne comprenait pas. En fait, une partie d'elle lui disait de sortir et d'oublier. De continuer sa vie. Mais l'autre partie…voulait rester. Surtout par curiosité. Elle était prête à fuir, si jamais il se jetait d'un coup sur elle. Elle était aussi prête à se défendre.

-Je ne peux donner cours quand je sens tant de malheur dans ma classe. Alors j'essaye d'améliorer l'ambiance du cours. Je sais qu'il est rare de rencontrer un prof gentil"

Bizarre. Il ne voulait pas de malheur dans sa classe ? Mais alors pourquoi être venu dans cette école qui puait par tous les orifices le malheur et la désolation ?! Il y avait d'autres écoles, ou les élèves écoutaient, étaient respectueux et surtout, qui avait une vie facile.
Elle sourit légèrement à la fin de sa phrase. Un prof gentil. Oui. En y réfléchissant, c'était le premier qui lui parlait déjà, et le premier qui proposait de l'écouter. Mais elle se méfiait toujours. Les paroles creuses, les mots gentils, elle en avait assez entendu. Assez pour ne pas se fier à ce que l'on raconte mais à ce que l'on fait.


-Et peut-être suis-je un pionnier en la matière. Mais voilà, peut-être aurais-tu plus facile si tu te confiais à quelqu'un.

Se confier ? Elle ? Cela impliquait la confiance. Et elle ne pouvait se résoudre à la lui accorder. Il était prof, et c'était un homme. Surtout cela.
Mais une petite voix lui disait qu'il était sincère. La même petite voix qui la guidait depuis trois ans, dans la rue. Et elle ne s'était jamais trompée. Peut-être était-il celui qui parviendrait à la réconcilier avec les hommes ? Ou à lui donner une meilleure confiance en elle ?
Mais pas d'un coup. S'il y tenait vraiment, elle lui dirait des choses. Mais pas tout. Rien sur cette soirée. Rien. Personne n'était au courant. A part peut-être la directrice. Et s'il allait la demander ? Alors il saurait qu'elle avait peur des hommes. Et il en profiterait.
Non. Ils n'étaient pas tous ainsi. Si. Ils l'étaient.
Elle ne savait plus elle-même maintenant.


-Je…euh…merci.

Elle voulait tout de même le remercier pour son offre. Elle n'oublierait pas. Elle avait conservé l'éducation de sa mère. Polie en toute circonstance. Et la timidité faisait le reste. Elle voulut partir, mais quelque chose la retint.

Il était toujours assis à son bureau, la regardant. Alors elle chercha ce qu'elle pouvait dire.


-Pourquoi être venu ici ?

Trop curieuse, mais cela éviterait de parler d'elle. S'il voulait la mettre en confiance, il saurait quoi faire…
Elle voulait bien, mais doucement. Et, la femme avait parlé d'amis, mais pas forcément élève. Elle avait tout de même encore peur de lui. Il pouvait toujours se jeter sur elle.
Elle se rendit compte qu'il n'avait peut-être pas envie de répondre à sa question. Alors elle se rattrapa :


-Enfin…si vous ne voulez rien dire, ce n'est pas grave, je comprends…

Elle se tut. Si elle continuait, elle parlerait trop. Et le silence est d'or. Il ne bougeait toujours pas. Et elle regarda les feuilles éparpillées sur son bureau alors qu'il était songeur…
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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeMar 8 Mai 2012 - 17:19

-Je...euh... Merci.

Il souriat. Cela faisait tellement longtemps que, dans cette école, on ne l'avait pas remercié. Il avait même du mal à se souvenir des règles de politesse que sa mère lui avait autrefois apprises.

-Pourquoi être venu ici ?

Oui, c'est vrai ! Pourquoi ? Il ne savait répondre. Il se revoyait, à huit ans, apprendre aux petits comment ne pas perdre espoir. Il se voyait, à 16 ans, continuellement faire pareil. À tout temps toute époque, il se voyait apprenant à ces pairs les valeurs qui lui semblaient essentielles. Quant à l'école. Pourquoi celle-là, car c'était la plus désespérée...? Le désespoir.

Le naufrage, la plage, la peur, les morts sur le sable, le sel qui attaquait les plaies, les rats de la soute dans les débris, cherchant nourriture et subsistance? Non ! Il ne devait pas y penser. Trop de pensée négative, trop d'onde négative.


-Enfin... Si vous en voulez rien dire, c'est pas grave, je comprends.

Dans son esprit, la question retomba. Pourquoi cette école ? Mais pas seulement cela. par extrapolation, son raisonnement allait beaucoup plus loin. Il tentait vainement de s'y arracher, et le plus rapidement possible. Il cria, dans son esprit, un STOP retentissant. Il arrêta toutes ces pensées d'un coup et revint dans sa salle de classe. Il devait répondre, on lui avait posé une question.

-Non, cela ne me pose pas de problème. Je suis même heureux que tu me la pose.

Il l'était sincèrement. Il sourit discrètement.

-Depuis tout enfant, je vois dans les yeux de ceux de mon âge et dans ceux des plus jeunes, l'espoir mourir.

Pouvait-on encore aborder l'espoir avec un élève quand on connaissait le monde dans lequel nous vivions.

-Et j'ai toujours détesté ça. Car, en plus de l'espoir, ils semblaient perdre leur âme d'enfant. Il perdait la capacité de découvrir. De se rebeller, de tenter des choses improbables et complètement absurdes ou juste s'extasier devant la rosée du matin, juste pour le phénomène, pas pour la nécessité de pourvoir en eau. .

Il fallait juste ne aps l'ennuyer maintenant, avec des discours grandiloquents sur la vie. Heureusement que assis, il ne pouvait donner la commune mesure à ce genre de texte.

-Je sais très bien que tous les élèves de cette école ont connu des choses atroces, causes ou conséquences de leur venue ici. Et je sais très bien que jamais, je ne pourrais leur faire revenir leur âme d'enfant. Mais l'espoir peut toujours revenir. À mon sens, l'espoir ne meurt jamais vraiment.

Il reflechit cinq secondes, mais ne vit rien à ajouter. Tout cela lui sembla bien complets. Il s'étira en croisant les mains devant lui.

-Bon... C'est à ton tour il me semble ?
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Aliénore Luneïrioma

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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeMar 8 Mai 2012 - 17:22

(Sans vouloir vous ennuyer, je m'incruste juste pour vous dire que votre rp est vraiment super chouette à lire =D)
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Melley Neshalt

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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeMar 8 Mai 2012 - 17:38

[Merci Aliénore Wink]

Il sortit de ses pensées et reporta son attention sur elle en souriant en coin. Un vrai sourire. Pas un creux. Ce qui étonna Melley.

-Non, cela ne me pose pas de problème. Je suis même heureux que tu me la pose.

Heureux ? Melley ne bougea pas. La méfiance était toujours là, prête à prendre le relais et l'aider en cas de besoin, mais, étrangement, elle se sentait…bien…avec lui. C'était un homme. Et elle n'arrivait pas elle-même à y croire…

-Depuis tout enfant, je vois dans les yeux de ceux de mon âge et dans ceux des plus jeunes, l'espoir mourir.

L'espoir…oui. L'espoir n'existait plus réellement. Pour elle. Cela faisait longtemps qu'elle avait accepté son sort. Pas qu'elle ne voulait pas se défendre ou retrouver un semblant de paix, au contraire, mais seule…et en plus sans confiance ni amis…et un traumatisme trop frais dans sa tête malgré les années…

-Et j'ai toujours détesté ça. Car, en plus de l'espoir, ils semblaient perdre leur âme d'enfant. Il perdait la capacité de découvrir. De se rebeller, de tenter des choses improbables et complètement absurdes ou juste s'extasier devant la rosée du matin, juste pour le phénomène, pas pour la nécessité de pourvoir en eau. .

La rosée du matin ? Elle en avait entendu parler, plus jeunes. Bien plus jeune. Mais maintenant, elle ne savait plus ni à quoi cela ressemblait, ni ce que c'était.
Le professeur n'avait pas fini et on voyait que c'était un but fixé depuis longtemps dans sa vie, redonner l'espoir
:

-Je sais très bien que tous les élèves de cette école ont connu des choses atroces, causes ou conséquences de leur venue ici. Et je sais très bien que jamais, je ne pourrais leur faire revenir leur âme d'enfant. Mais l'espoir peut toujours revenir. À mon sens, l'espoir ne meurt jamais vraiment.

Elle baissa les yeux une nouvelle fois alors qu'il réfléchissait à des choses à ajouter ou non. L'espoir ne meurt jamais. Alors pourquoi n'espérait-elle plus rien de la vie ? Elle avait tout perdu à l'âge de quatorze ans. Alors…
Mais elle fût prise de court par la question qui fusa :


-Bon... C'est à ton tour il me semble ?

Elle hésita, inspira, réfléchit…que dire ? Il s'était livré. C'était la moindre des choses de faire de même. Mais que dire ? Elle ne voulait pas se confier totalement. C'était un homme. Doucement, elle s'approcha d'une chaise et s'assit. Pour qu'il ne voie pas le tremblement de ses jambes et de ses mains. Il fallait se montrer fort. Ce qu'elle n'était plus beaucoup.
Elle n'osa même pas relever la tête pour le regarder…


-Je…je suis venue pour…

Pourquoi ? C'est vrai. Pourquoi était-elle venue ? Pour avoir un toit au-dessus de la tête et un repas chaud tous les jours. Rien d'autre. Pour sortir de la rue. Mais si elle avait su, peut-être qu'elle y serait restée.

-Pour tenter de me reconstruire. Mais cela ne fonctionne pas trop…

STOP ! Pas plus. Il ne fallait pas tout dire. Surtout pas. C'était un homme. Pensée qui tournait en boucle dans sa tête.
Mais sa bouche voulait continuer :


-Avoir un toit au-dessus de la tête et au moins un repas tous les jours.

Lentement, elle le regarda. Et il la fixait. Encore. Ce qui la gêna. Mais elle ne réussit pas à détourner le regard, plongeant dans le sien. Il était presque…hypnotique. Elle sourit en coin. C'était un homme, ne pas l'oublier.
Elle chercha quelque chose à dire.
Parce qu'il semblait attendre une suite, les mains croisées sur le bureau. Et elle stressait. Mais pas comme d'habitude. Elle avait toujours ce sentiment de...calme…


-Je…

Elle se tritura les doigts, se mordant la lèvre.

-Retrouver ce que j'ai perdu. Ma confiance.

Voilà c'était dit. Quelle idiote ! Il allait demander pourquoi et elle devrait raconter cette soirée et…il verrait qu'elle était lâche et faible et il se jetterait sur elle, comme l'autre, avec ses mains…
Elle ferma et rouvrit les yeux. C'était un homme….

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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeSam 12 Mai 2012 - 15:56

-Je…je suis venue pour…

Un blanc. Cette question semblait poser bien des problèmes. Examen de conscience ou raison légitime, qui savait vraiment pourquoi on arrivait dans ce trou à rat.

-Pour tenter de me reconstruire. Mais cela ne fonctionne pas trop… Avoir un toit au-dessus de la tête et au moins un repas tous les jours.

Elle se tourna vers lui et planta son regard dans le sien. Il n'eut pas le temps de détourner, elle bien. Il se maudit, de tous les noms du diable qu'il connaissait, de toutes les injures qu'il avait apprises. Trop tard. Il avait fait un pas en avant, mais cette erreur lui valait trois pas en arrière. Pourtant... Oui ! Avec un peu de courage, peut-être se libèrait-elle de son fardeau.

-Retrouver ce que j'ai perdu. Ma confiance.

Après plusieurs hésitations, les mots sortaient enfin. Peut-être pas tous les mots, mais une grande partie. Cela se voyait au stress qu'elle dégageait. Un stresse immense, qui pourtant ne semblait pas apaiser.

À trouble énorme vaut réconfort énorme. Solution extrême. Issue assurée, peut-être. James se détourna de son élève un moment, passant distraitement les yeux sur les notes étalées sur son bureau pour finir la main sur un tiroir. Il l'ouvrit et trifouilla dedans. De dos, cela ne devait paraître que bizarre, et , encore une fois, il espéra que Melley ne s'enfuissent pas. Il se retourna vers elle avec un carré de chocolat. Un pur noir cacao 70%. Avec de l'amertume délicieusement corsé. Il n'en avait jamais posséder qu'une tablette, volé chez un riche "négociant" après le naufrage. Dans ces moments d'intense déprime, il en coupait un bout. Mais le chocolat, tout comme le reste, a ces limites. Et sa tablette se faisait de plus en plus petite. Il tendit le morceau à Melley.


-Un vieil auteur a dit un jour que la vie était une partie de poker. Tout dépend de la valeur des cartes que tu as en main. J'espère que, un jour, tu vas trouver un as. Ou même un valet. Sincèrement.

Il se sentait un peu idiot en tendant son bras vers Melley, attendant sa réaction. Si elle pouvait juste agripper le carré de chocolat, elle aussi changera la donne dans sa journée.

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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeSam 12 Mai 2012 - 16:39

Contrairement à ce qu'elle redoutait, il ne posa plus de questions. Plus sur elle en tout cas. Elle continuait à le regarder. Il avait détourné son regard et observait son bureau. Et, d'un coup, elle l'entendit ouvrir un tiroir. Et la peur monta. Qu'allait-il chercher ? Une arme ? Une drogue pour la rendre docile ? Non. Il ne le ferait pas. Mais c'était un homme…

Elle ne savait pas comment agir. S'enfuir pendant qu'il est temps ? Ou rester pour voir ? Et, comme toujours, la curiosité l'emporta et elle se força à rester bien immobile sur sa chaise, les mains tremblantes.
Lorsqu'il se tourna à nouveau vers elle, il lui tendit quelque chose. Quelque chose qu'elle ne connaissait pas. Mais alors pas du tout. C'était un petit carré noir.
Il lui dit :


-Un vieil auteur a dit un jour que la vie était une partie de poker. Tout dépend de la valeur des cartes que tu as en main. J'espère que, un jour, tu vas trouver un as. Ou même un valet. Sincèrement.

Un as ou un valet ? Ce devait être des cartes fortes dans ce cas. Pourquoi disait-il ceci ? Réfléchissant, la seule solution qui vint fût qu'il voulait réellement qu'elle s'en sorte. Et c'était le premier.
Il avait toujours le bras tendu. Alors elle se leva lentement et avança vers le bureau, le cœur battant la chamade. Elle était trop proche de lui. Il pouvait lui tendre un piège et lui sauter dessus malgré le bureau. Elle tendit la main et prit délicatement le morceau qu'elle examina sous tous les angles. Il pouvait être empoisonné. Elle ne connaissait pas cela et la méfiance était de mise.

Mais la petite voix lui disait de ne pas avoir peur. Que c'était pour son bien. Que cet homme, cet unique homme n'était pas comme l'autre. Qu'elle pouvait l'écouter sans avoir à trop se méfier. Elle croqua dans la nourriture et mâcha. C'était….bon ! Elle se prit à sourire un peu plus franchement et engloutit le dernier bout qu'elle avait en main. Cela avait un goût prononcé, mais que c'était bon ! Il glissait le long de sa gorge et répandait une sorte de…bien-être intérieur. Enfin, c'était son impression personnelle. Elle regarda à nouveau son professeur et lui répondit :


-Merci, c'est très bon. Mais qu'est-ce que c'est ?

Elle était tout de même curieuse de savoir. Et, pour une fois, elle ne s'inquiéta pas outre mesure d'être seule dans une pièce close avec un homme. Parce qu'il avait réussi à l'apprivoiser mieux que quiconque. Et elle était sûre qu'il pourrait l'aider à faire confiance aux hommes. A faire en sorte qu'elle ne voie pas en chacun d'eux celui qui avait tenté de la violer.

Rien que pour cela, elle était prête à surmonter ses peurs. Pour pouvoir dormir la nuit, arriver à faire confiance un peu plus facilement, se faire un ou deux amis. Elle ne demandait pas grand-chose. Et son regard continuait de l'hypnotiser…
Une question lui vint aussi.


-Qu'attendez-vous de moi ?

Cela pouvait paraître idiot. Mais le côté non apprivoiser encore lui disait que ce n'était pas gratuit. Qu'il allait lui demander de faire quelque chose pour lui. Et si c'était….non. Pas sa. Elle ne voulait pas y penser. Et ses émotions étaient si contradictoires! Entre celles qui disaient qu'il ne ferait rien, qu'elle pouvait arrêter de trop se méfier, et les autres qui lui intimaient une vigilance constante parce que c'était un homme et qu'il pouvait faire tout ceci dans l'unique but de l'amadouer pour ensuite passer à l'acte…elle ne s'en sortait plus.
Elle resta donc devant le bureau à le regarder, attendant gentiment, comme toujours. Elle suivrait ce que sa petite voix lui disait. Et celle-ci lui conseillait de rester…
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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeDim 13 Mai 2012 - 12:55

Elle finit par accepter. Elle se leva, prit le carré entre ces doigts, l'observa un moment et finit par oser mordre dedans. Une gorgée puis l'autre, faisant fondre entre ces lèvres le chocolat noir.

-Merci, c'est très bon. Mais qu'est-ce que c'est ?

Melley lui fit aussi son premier vrai sourire depuis qu'elle était dans sa classe. Pourtant, comme à chaque fois, son passé refit rapidement surface.

-Qu'attendez-vous de moi ?

C'était vraiment une fille étrange. Elle semblait sans cesse sur le point de partir, fuir un "je ne sais quoi" qui pourrissait sa fille. D'un autre côté, elle restait toujours, mû par une curiosité plus forte que son instinct naturel.

-Ce que j'attends de toi ? Voici une bonne question.

Il utilisait un truc de politicien. Cela lui donnait quelques secondes de plus à réfléchir. Quelques secondes, ce n'était pas grand chose, mais cela lui permettait de trouver une réponse adéquate. Comme à d'habitude depuis le début de cette discussion, son élève lui posait une colle.

-Que tu sois heureuse, mais je ne suis vraiment pas sur du résultat. Que tu ais confiance en toi, ne serait-ce qu'un petit peu. Mais avant tout, je veux que tu retrouves espoir. Oui ! Cela me semble bien. Essaye de voir la vie un peu plus rose que noire.

Il y eut encore un de ses silences qui se faisait maître de la conversation. Il ne savait que répondre, ou qu'ajouter. Pourtant...

-Melley, tu me promets que tu vas essayer ?
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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeDim 13 Mai 2012 - 14:54

[cela te tente-t-il un peu d'action ? Du style des gamins qui viennent pour mettre la classe en bordel pour t'énerver je sais pas trop...tu verras une autre facette de Melley et cela rallongerait le rp. Tu es partant ou non ? ^^]



Il la regarda, ignorant la première question pour s'intéresser à la seconde.

-Ce que j'attends de toi ? Voici une bonne question.

Depuis le début, il n'arrêtait pas de dire qu'elle posait de bonnes questions. Mais dans quel sens ? Des questions que nulle autre personne ne lui avait jamais posées ? Ou au contraire des questions ou il n'y avait pas une mais des réponses ?
Elle le trouvait sympathique, en avait peur, se méfiait, mais l'aimait bien. Tout ceci était très contradictoire et elle en avait bien conscience. Une chose était sûre : il n'était pas comme tout le monde.


Après quelques instants de réflexion, il répondit, d'une voix empreinte d'une solennité qu'il n'avait pas eue auparavant :

-Que tu sois heureuse, mais je ne suis vraiment pas sur du résultat. Que tu ais confiance en toi, ne serait-ce qu'un petit peu. Mais avant tout, je veux que tu retrouves espoir. Oui ! Cela me semble bien. Essaye de voir la vie un peu plus rose que noire.

Elle baissa la tête. Il voulait qu'elle soit heureuse. Mais comment ? Que signifiait-il ? Ou allait-elle trouver le bonheur ? Certainement pas dans cette école. Retrouver espoir…oui, il avait raison. La même question subsistait : comment ?
Depuis sa rencontre avec cette Naya, elle essayait de se rapprocher des autres. Elle essayait de se faire un ou deux amis. Et cela ne marchait pas. Personne ne l'approchait. Ils avaient ou peur, ou se méfiaient, ou alors ils appartenaient déjà à un groupe soudé qui n'acceptait plus personne.
Elle releva la tête lorsqu'il reparla :


-Melley, tu me promets que tu vas essayer ?

Il continua à la fixer, son regard appuyant sur la demande qu'il venait de formuler. Elle avait déjà promis de se faire un ami et avait échoué. Alors promettre d'avoir confiance…elle voulait, mais était perdue.
Et son bouclier s'était envolé. Fini la Melley forte qui se battait à la mort dans la rue pour une trognon de pain ! Fini ! Son arrivée dans cette école l'avait fracturé petit à petit jusqu'à le rompre. Maintenant, elle était aussi faible qu'un nourrisson. Maintenant, elle baissait le regard lorsqu'elle croisait une bande de garçons. Parce que c'étaient des garçons, mais également parce qu'ils étaient plus forts. La peur faisait partie de son être. Depuis cette soirée, et encore plus depuis qu'elle était dans l'école.


-Je peux essayer. Répondit-elle.

Elle pouvait. Mais y arriverait-elle ? Cela était moins sûr. Et le premier pas pour redevenir forte était de ne plus avoir peur de tous les hommes. Ils n'étaient pas tous ainsi. Son professeur le lui avait prouvé. Il lui avait offert ce bout de nourriture et lui avait parlé en tant qu'humain et non en tant que machine à tuer pour survivre.
Alors elle inspira un grand coup et décida de faire un pas en avant. La voix le lui conseillait, alors que son instinct lui disait de tourner les talons au plus vite. Elle contourna le bureau, son cœur battant de plus en plus vite à mesure qu'elle s'approchait, ses mains commençant à trembler. Elle se mit devant lui, toujours assis. Il ne semblait pas comprendre exactement et, s'armant du peu de courage qu'elle avait, elle lâcha la sangle de son sac et tendit la main.

Elle la garda ainsi, brandie devant elle, tremblante, attendant qu'il agisse. Qu'il fasse n'importe quoi. Ses pieds étaient cloués au sol, si bien que s'il décidait de devenir comme l'autre, elle ne pourrait rien faire et il pourrait assouvir ses besoins comme il l'entendait.
La voix tentait de la rassurer, il n'était pas ainsi. Il n'allait rien faire de la sorte.
Elle garda, avec effort, son regard ténèbres plongé dans celui de son professeur. Il ne fallait pas montrer qu'elle avait trop trop peur non plus. Sinon il penserait qu'il avait fait quelque chose de mal, alors qu'au contraire, il n'avait fait que du bien, pour l'instant.

Elle garda même son léger sourire. Elle venait de faire un pas en avant. Un immense pas, à ses yeux…

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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeLun 21 Mai 2012 - 17:26

[bonne idée, je te laisse libre de choisir le bon déroulement du RP, j'espère que cela te convient. Et bonne lecture d'avance, j'ai peut-être été un peu long]


-Je peux essayer.

Il respira un coup, libérant son souffle qu'il avait arrêté pendant une extrême minute. La réponse était sortie, la bonne réponse. Et il était content car il avait réussi pour la première fois a aidé vraiment un élève. Pourtant, Melley resta là, debout, droite comme un I, à attendre quelques chose. Et cette chose, il ne pouvait la lui offrir car il ne savait ce qu'elle était. Alors, elle fit l'impensable. Elle fit un pas vers lui, les mains tremblantes, et ce pas, suivit d'un autre et d'un troisième, furent les plus émouvants de sa triste vie.

Mais son élève alla plus loin encore. Malgré la frousse dans ces yeux, malgré le tremblement de ces mains, elle tendit une paume. Une paume si fine et si belle qu'il se perdit dans sa contemplation. Ou peut-être est-ce à cause de l'étonnement que lui provoqua ce geste qu'il ne réalisa pas tout de suite ce qu'il se passait. Et elle, elle restait là, fière, attendant de sa part un geste égal en retour. Doucement, il se leva de sa chaise pour lui faire face. Et il tendit la main. Serrant sa paume doucement, légèrement, le plus délicatement possible, comme si celle-ci allait sa briser s'il la serrait trop fort.


-Merci

Un mot. Un simple mot. Qui résumait parfaitement la situation actuelle. Et pourtant, des mots, il en défilait par vague dans son esprit, des torrents de mots qui ne voulaient sortir. Il avait juste dit "merci", mais il y avait mis toute la conviction qu'il possédait. Il la remerciait pour avoir oser, il la remerciait pour avoir ouvert son cœur. Il la remerciait pour que lui ne se sente plus inutile.

La pièce était silencieuse. Pas un bruit ne venait altérer la solennité du moment. Jusqu'à ce qu'une bande de gamins entrent en grand fracas dans la pièce. Gamins étaient peut-être un mot un peu trop naïf pour qualifier cette troupe d'ado perchés sur leur mètre soixante dix tout de muscles et de nerfs. Et probablement en quête de combat.

James avait été, à son entrée à l'école, formé pour réagir au quart de tour dans ce genre de situation. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que ce genre d'incident arrivait. Les classes restaient continuellement ouverte, même à la fin des cours quand les élèves étaient censés être à l'internat. Il n'était pas rare que les voyous de service, s'en donne à cœur joie, utilisant la pièce pour torturer un nouvel élève ou faire un combat "de coqs". Il était un peu plus rare que des professeurs se trouvent encore dans les classes à ce moments-là, préférant se barricader dans la salle qui leur était réservée. Et souvent, quand le professeur ne réassignait pas assez vite, il n'était rare que le "but" du jeu change. Le jeu du chat et de la souris est connu de tous, et la souris a souvent peu de change de s'en sortir vivante, et encore moins indemne.

Dès le coup de pied fracassant donné dans la porte, il fit corps entre Melley et la porte, attrapa sa règle en métal et la frappa de toutes ces forces sur le bureau. Il se mit en position de combat, une façon discrète et impossible à déceler. Montrer aux élèves qu'on était prêt à l'affrontement revenait à les obliger à nous attaquer. Le code d'honneur de l'établissement était ainsi : on ne refusait jamais un duel.

Le bruit du métal retentit pendant quelques secondes, pendant lesquelles tous les élèves se figèrent. il n'osait pas regarder Melley. il avait peur de l'avoir poussée un peu fort l’instant d'avant. Mais regarder dans sa direction aurait été comme se changer en proie. L'inattention était la pire des choses à faire. Il regardait les élèves, d'un visage dur et fermé. À l'école, hiérarchiquement parlant, il était au dessus des élèves. Ceux-ci ne devaient lui adresser la parole que s'il en donnait l'occasion.

Les secondes s'égrenaient, jusqu'à ce que...



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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeMar 22 Mai 2012 - 16:35

[tu me dis si cela te va !]

Son professeur se leva lentement, lui fît face et serra sa main. Melley sentait son cœur palpiter comme un fou dans sa poitrine, son instinct voulant qu'elle retire immédiatement sa main de celle de l'homme, qui semblait brûler. Alors qu'en fait, c'était faux. Elle procurait une onde de chaleur, douce, et non corrosive. Son geste avait été délicat, comme s'il comprenait la nature de ce qu'elle faisait. Et le seul mot qu'il prononça résonna au creux de sa poitrine :

-Merci

Elle ne comprenait pas les raisons profondes qui le poussaient à dire cela, mais au fond, elle savait qu'il était sincère. Honnête même. Il avait percé un trou dans sa carapace. Un trou que lui seul pouvait passer sans crainte.

Ils se regardèrent ainsi longuement, ne voulant surtout pas briser cet instant pour le moins solennel et magique aux yeux de Melley, lorsque la porte s'ouvrit violemment.
Sursautant, son instinct reprenant le dessus, elle lâcha son professeur qui se mit entre elle et la porte, sa règle en métal en main. Il…la défendait ? Elle avait peine à y croire. Depuis son père, personne ne l'avait jamais fait.
Il frappa sur son bureau avec violence, le bruit résonnant dans la pièce, figeant tous les élèves, elle comprit.

Se secouant, elle se mit de côté pour voir à qui ils avaient affaire. Une bande de voyous, d'un bon mètre soixante-dix, musclés et pas très amicaux.
Melley savait qu'il était courant que des élèves viennent dans les classes pour se défouler sur un plus faible, pour tout saccager, ou pour s'affronter entre eux. Mais c'était la première fois qu'elle s'y trouvait également.
Et le professeur avait un rôle à tenir. Il devait montrer qu'il n'avait pas peur. C'est pour cela que Melley lâcha son sac et se prépara.

C'était des hommes, mais elle pouvait les battre. Ils étaient quatre.
Mais elle ne voulait pas son professeur souffre pour elle.

Le premier gaillard s'approcha, s'inquiétant peu de la présence d'un personnel supérieur à lui et dit :


-Regardez les mecs, deux pour le prix d'un. On va s'amuser ce soir je pense.

Il rit avec les autres et le second prit la relève :

-En plus elle est jolie.

Melley serra les poings. Ne pas y penser. Surtout pas.

-Séparez-les.

Deux gaillards s'approchèrent dangereusement, deux autres contournant Melley qui se retourna. Elle pouvait peut-être les gérer pendant que M.Evils s'occuperait des autres.

Leur technique était rôdée. Ils savaient parfaitement ou se mettre et comment agir pour mettre de la distance entre leurs victimes.
En un rien de temps, et sans comprendre comment, Melley se retrouva à l'autre bout de la classe, loin de son professeur. Elle voulut lui crier de ne pas s'inquiéter et de sauver sa peau uniquement. La sienne importait peu.

Ceux qui devaient "s'occuper" d'elle l'entouraient. Elle inspira un grand coup. Une peur panique s'infiltrait en elle, malgré les espoirs qu'elle mettait en son instinct pour se montrer forte et courageuse.
Aussi, lorsque le premier sauta sur elle, elle l'évita d'extrême justesse, se baissant. A peine se fût-elle relevée que l'autre courait vers elle, poing brandit. Elle le contourna souplement et le frappa du pied dans le dos, le déséquilibrant.

Et alors, elle se précipita sur lui, oubliant momentanément sa peur, et lui donna des coups de pieds là ou elle pouvait, l'entendant gémir. Mais des bras l'agrippèrent violemment, la tenant si férocement qu'elle faillit crier. Il la jeta presque à terre et la plaqua au sol avec ses mains et ses jambes.


-Alors comme sa on se croit forte hein ? Ricana-t-il.

Elle ne voyait plus son professeur, espérait qu'il puisse partir, paniquait, la peur revenait, l'image de l'homme avec, ses barrières s'effondraient…

Son comparse apparut au-dessus de sa tête, essoufflé, prenant le relais, lui tenant les mains alors que celui sur elle les laissait descendre…trop bas.

Elle gigotait, se débattait, mais la peur paralysait la moitié de ses mouvements. Les sourires torves qu'ils affichaient lui glaçaient le sang, leurs rires la faisaient remonter dans le passé…

Elle réussit tout de même à jeter le premier de côté, se dégagea de l'autre, mais ne put rien faire d'autre.
Sans comprendre ce qu'il lui arrivait, elle se frictionna la joue alors qu'elle se redressait, tremblante. Ils l'avaient giflée ! Et la seconde baffe ne tarda pas, ainsi que les mains la retenant à nouveau et continuant leur travail.

Et cette fois, elle n'avait plus de moyen de défense. Ils la tenaient trop fortement, ils avaient prévus tous les coups et avaient veillé à pouvoir y parer. Ils jubilaient. Elle sentait les larmes arriver, comme lors de cette funeste soirée. Elle avait honte d'elle.

Mais maintenant, ils allaient y arriver. Il n'y avait plus d'issue. Ses forces l'abandonnaient, alors que les mains continuaient leur parcours sur elle, se faufilant lentement sous ses vêtements…et elle se maudissait de ne pas se montrer plus combative…
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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeSam 26 Mai 2012 - 7:50

[J'avais pas trop d'idée pour al fin, je te laisse faire à ta guise.]


Rien ne suffit. Intérieurement, il se disait : "comme d'habitude". Et comme d'habitude, il se plierait à leurs règles avant de pouvoir frapper. C'était lâche, cette façon de tromper la vigilance des gens pour frapper plus fort. Et c'était encore plus lâche car il laissait Melley a ses propres soins.

On les sépara, amenant l'un et l'autre aux extrémités de la pièce. Melley se débattait, et plutôt bien d'ailleurs, mais il ne vit pas l'issue de son combat. Deux garçons l'acculèrent dans un coin. L'un des deux s'appelait Tod. Il l'avait en cours et il savait que ce garçon ne ferait mal à une mouche que si c'était absolument nécessaire. L'influence, la prestance, les coups qu'on pouvait distribuer, voilà ce qui caractérisait l'école. Et un enfant supplémentaire venait d'y mourir.

Le coup parti, de la gauche. Mais il rata sa cible, ce que ne fit pas le coup de pied balancer dans ces genoux. Il s'écroula sur le sol, accroupi, incapable de rouler sur le côté. UN coup parti, le frôlant, un second le rata, il para le dernier. Au prix d'un ultime effort il se remit debout.

Il détestait se battre. Ce qui était paradoxal quand on le voyait faire. Il para un second coup, remit sa garde à niveau. Mais il ne pourrait encaisser sans cesse. Il était à dix pas d'une armoire. S'il l'atteignait, il lui suffirait de tendre la main pour accéder à son pistolet. Et tout se finirait. Il donna un coup, ce qui eut pour seul effet de déstabiliser légèrement ses adversaires. Il n'avait que ça comme but. Un coup simple, sans force, qui fit mouche. Et surtout, qui lui laissa une précieuse seconde pour regarder vers Melley. Et ce qu'il vit ne lui plut pas du tout. De son élève, il ne voyait que deux pieds, et deux masses informes poser dessus.

Il ne regarda pas plus. Un coup, donné sur sa tempe droite, l'envoya valdinguer contre le mur. Sa tête se cogne contre l'arrête de brique, mais, sans plus se soucier de la douleur, il décocha un coup de pied à droite, une trempe à gauche.

Et c'est ainsi qu'il avança péniblement. Un pas après l'autre, des retours forcés, un avancée pénible. Qui avait-il d'autre à faire. Il savait l'urgence de la situation. Il l'avait vue devant ces yeux. James se focalisait sur son objectif : l'armoire-le flingue-la mise en fuite. Du sang lui coulait de l'arcade sourcilière, et peut-être du nez. Il avait un sale goût en bouche, mais cela ne faisait rien. Les deux gaillards en face de lui ne valait pas grand chose de plus, si ce n'était pas pire.

Enfin, il se cogna à l'armoire. Un bruit métallique. Il tendit la main. Essaya de parer avec l'autre mais eut le souffle coupé quand un coup l'atteignit à l'estomac. Il releva sa garde, et d'un geste fluide attrapa la pistolet. Il le chargea d'un geste expert, et le pointa sur les deux garçons. Instinctivement, ils firent un pas en arrière.


-N'avancez plus. Sinon...

La détonation partit. Assourdissante. Inquiétante. Comme un signe d'avertissement. D’habitude, quand il tirait, il faisait attention à mettre un silencieux, ou à tirer à travers quelques choses pour minimiser le bruit. Mais là, il avait tirer dans l'air, à cinq centimètres des pieds des garçons. La balle ricocha et attira sur les pieds de Tod'.

Il n'entendit pas ce qui se dit. Mais quand l'un fit un pas dans sa direction, il tira un second coup, et toucha sa cible. Il s'écroula dans un cri. Le professeur n'avait pas visé un point vital, juste la main droite de l'élève. Ça faisait mal, pendant longtemps, mais ce ne serait pas grave. Peu à peu, les trois autres s'arrêtèrent. se retournèrent. Les deux qui "s'occupaient" de Melley comprirent bien vite ce qui s'était passé. Le coup, le camarade à terre, le sang qui se répandait en flaque. Un plus un fait deux. Ils partirent en courant. James les tenait toujours en joug.

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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeSam 26 Mai 2012 - 9:20

[tu me dis !]



Elle sentait toujours encore les mains se glisser partout, tout en tentant de se dégager de leur emprise. Mais ils riaient. Ils riaient et serraient plus fort encore sur ses jambes et ses bras. Elle fermait les yeux, pour ne pas voir leurs visages. Elle en voyait un autre, bien plus laid et plus sadique que les leurs. Mais lorsqu'elle sentit son haut se relever sur sa poitrine, elle les rouvrit brusquement et tenta de donner une ruade, en vain. Ils le firent passer au-dessus de sa tête, et le jetèrent dans la pièce.
Elle voulait voir son professeur. Elle ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose. Elle tourna la tête, se dérobant par la même occasion à la bouche du premier gaillard qui s'approchait, et regarda. Il se défendait vaillamment, évitant la plupart des coups. Une main agrippa son menton pour la forcer à voir ses assaillants, lui enlevant la vue de son professeur. Elle sentit la bouche se poser sur ses lèvres, la langue entrer de force. Elle plissa les yeux, voulut se dégager, mais l'étreinte était trop violente.

Lorsqu'il la relâcha, il se redressa juste assez pour défaire la ceinture de son pantalon. Elle déglutit. Il allait le faire. Là. Maintenant. Devant tout le monde. Elle paniquait. Et regarda vers son professeur une nouvelle fois. Elle le vit, du sang coulant de son arcade sourcilière et de son nez, devant une armoire, un pistolet en main, tenant les autres en respect.
Seuls ceux qui promenaient leurs mains sous son pantalon et sur sa poitrine découverte n'avaient rien vu. Et elle voulait contrôler le battement de son cœur, sans succès. Elle était misérable, bonne à rien. Même plus à se défendre.

Et elle sursauta comme les deux gaillards lorsqu'un coup de feu retentit, suivit d'un second. Ils se redressèrent et le premier referma son pantalon. Elle voyait à travers les tables du sang et un corps étalé au sol. Avait-il tué l'un des leurs ? Ou blessé ?
En tout cas, les trois autres comprirent vite et déguerpirent sans demander leur reste. Elle ferma les yeux, ramenant ses mains sur son visage, le cachant. D'abord calmer ses tremblements, puis aider son professeur. Il avait besoin de soins, plus qu'elle.

Elle voulut se redresser, ses jambes refusèrent, tremblantes, paralysées au sol. La dernière fois, elle avait tué son agresseur. La dernière fois, il n'était pas allé si loin. L'ivrogne de cette soirée n'avait fait que toucher sa poitrine et tenté de l'embrasser. Eux…ils avaient réussit à descendre bien plus bas. Et les zones étaient brûlantes, même sous les vêtements. Elle se força à se redresser, oubliant qu'elle était à moitié nue. Tant pis.
De nouveaux cauchemars en perspective, des mois de nuits blanches, une méfiance encore plus grande…elle n'était pas dupe. Ils allaient vouloir se venger. Et dès qu'elle serait seule dans un couloir…sans professeur ni personne pour l'aider…
Parce qu'elle était toujours seule en-dehors des cours. Elle n'avait pas réussis à ce faire un ami.

Elle se tint à la table la plus proche, serrant le bois à s'en faire mal, se releva. Ses jambes ne voulurent pas la supporter. Elle les força. Il y avait urgence. Elle zigzagua dans la salle, approchant de son professeur, qui avait toujours le pistolet en main.
Elle se laissa tomber à côté de lui et sortit un mouchoir de sa poche. Doucement, tremblante, elle essuya le sang qui coulait de son sourcil. Elle s'en voulait. C'était à cause d'elle…
Tous ceux qui l'approchaient, qui lui parlait, ou même se liait d'amitié avec elle souffrait par sa faute. Elle n'arrivait pas à maîtriser ses tremblements. Elle priait pour qu'il ne la juge pas. Le seul homme qui avait réussi à percer sa barrière. Même là, après cette seconde agression, elle n'avait pas peur d'être seule avec lui. Son instinct s'était tu, la petite voix l'encourageait.
Et lui la contemplait, sans qu'elle cache pour autant sa féminité.

Avalant lentement sa salive, elle ouvrit la bouche, espérant que sa voix n'était pas trop brisée :


-Je suis désolée…je ne voulais pas…

Elle sentait les larmes arriver, les retint. Elle ne voulait pas se montrer encore plus faible qu'elle n'était devant son professeur. Et elle les mit sur le contrecoup des émotions.
Melley savait qu'il avait eu plus mal qu'elle. Lui s'était pris des coups, des vrais. Elle, deux gifles et des mains baladeuses…
Elle s'en voulait d'avoir causé les blessures de son professeur.

C'est pour cela qu'elle tenta de mettre de côté toutes les émotions qui la traversaient, ses émotions néfastes résultant de l'agression, pour se concentrer sur lui, pour l'aider.
Parce qu'il était le seul à l'avoir percée…
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James Evils

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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeLun 28 Mai 2012 - 8:56

Revenir, se secouer, bouger, réagir. Il devait revenir en lui, son corps devait refaire corps avec son esprit, être dans le présent. Il devait se secouer, venir en aide à Melley. Il devait se bouger, pour l'aider, ne pas rester bras ballants devant son inefficacité cuisante. Il devait réagir, panser la main de sa victime, essuyer le sang sur son visage, accompagner Melley au dortoir et vérifié que tout allait bien.

Mais rien ne venait. Devant l'échec de la situation, il ne pouvait faire un pas. Il ne voulait pas regarder son élève, cinq secondes plus tôt étendue sous un corps qui... Non ! Ne pas y penser. Il devait réagir. C'était lui le professeur. Lui l'adulte responsable. Un échec, d'accord, mais était-ce une raison pour ressembler à un tas de vie informe.

Ce qui le ramena à la réalité, qui stoppa net ces réflexions et son combat intérieur, se fut ce bout de tissu appliqué délicatement sur son visage, stoppant le sang qui coulait. Melley se tenait en face de lui, la poitrine découverte mais une immense détermination dans le regard. Dans ces gestes un peu tremblants, on sentait encore l'angoisse des dernières minutes. Elle s'arrêta, inspira, et prit la parole.


-Je suis désolée…je ne voulais pas...

Il se concentra sur son visage, regarda si elle n'avait pas de blessures visibles. Les larmes virent aux yeux de la jeune fille, mais celle-ci essaya de les ravaler. Il fallait avancer, se redresser, bouger réagir. Et c'est ce qu'il fit. Il retira sa veste, et la mit sur les épaules de la jeune fille, frissonnante.

-Non, ce n'est pas ta faute. Personne ne pouvait savoir ce qui allait se passer. Et puis, n'est-ce pas moi qui t'ai demandé de rester. Tu ne dois pas prendre la responsabilité de se qui s'est passé ici. Ne culpabilise pas.

Il lui tendit son propre mouchoir en la remerciant pour ce qu'elle avait fait (panser sa plaie). Puis il l'aida à se relever, lentement, vérifiant dans le même temps qu'elle y arrivait sa encombre. Pour lui, le choc était passé. Le garçon au sol poussa un râle de douleur. Encore un peu, il l'aura oublié.

-Melley, je vais avoir besoin de toi pour une dernière chose. Il faudra transporter ce jeune homme à l'infirmerie. Tu seras d'accord de m'aider ?

Il n'attendit pas la réponse. Elle avait tout le temps de la donner. Il s'accroupit vers l'élève, prit un deuxième mouchoir de sa poche. La balle était restée dans la main. l'enfant devait souffrir le martyr, même s'il essayait de ne rien transparaître.

-Attention, ça va faire mal.

D'un coup, rapide, net et professionnel, il retira la balle du membre transpercé. Un cri fusa dans la salle, bref. Le silence revient. James essaya de le mettre à genoux, puis debout. L'élève se lassa faire. pourtant, la douleur le rendait faible, et le professeur préféra passer un bras sous son épaule avant de le soulever. Ou peut-être était-ce le choc qui l'empêchait d'avancer. Il se retourna vers Melley, avec un faible sourire aux lèvres.

-Alors, tu m'accompagnes ?
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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeLun 28 Mai 2012 - 12:08

[ tu me dis si quelque chose te gêne !]


Ce ne fût que lorsque son professeur posa sa veste autour de ses épaules qu'elle se rendit compte qu'elle frissonnait. Elle serra la veste plus que nécessaire lorsqu'il parla :

-Non, ce n'est pas ta faute. Personne ne pouvait savoir ce qui allait se passer. Et puis, n'est-ce pas moi qui t'ai demandé de rester. Tu ne dois pas prendre la responsabilité de se qui s'est passé ici. Ne culpabilise pas.

Il lui redonna le mouchoir en la remerciant. Elle sourit légèrement. Pas la peine de remercier…elle ne serait pas partie. De toute façon, elle avait maintenant trop peur pour s'aventurer seule dans les couloirs pendant quelques heures. Non, en fait, elle pensait rester un peu là, dans la classe, à se remettre de ses émotions. Qui revenaient à la charge, maintenant qu'elle était sûre que son professeur allait bien.
Doucement, il l'aida à se relever. Elle ne prit pas trop appui sur lui, de peur de faire mal, et parce qu'elle devait pouvoir tenir seule sur ses jambes. Elle se tint à une table proche le temps que celles-ci cessent de trembler puis souffla. Elle était debout et tenait mieux qu'avant.

Elle sursauta en entendant le râle de douleur. Instinctivement, elle se mit sur la défensive, même si elle n'avait plus beaucoup de forces et fût un peu soulagée en voyant que ce n'était autre que le garçon touché par la balle du professeur. Elle l'avait oublié.


-Melley, je vais avoir besoin de toi pour une dernière chose. Il faudra transporter ce jeune homme à l'infirmerie. Tu seras d'accord de m'aider ?

Il s'accroupit près de lui, sans attendre sa réponse. La main était en sang et elle voyait la balle qui était restée au travers. Elle baissa les yeux pendant que M. Evils la retirait, faisant crier l'élève.
Oui, elle était d'accord pour l'aider. Elle ne voulait pas être seule. Pas encore. Elle resserra la veste autour de ses épaules, frissonnant de plus belle. Les courants d'air étaient fréquents dans l'établissement.

L'homme aida le blessé à se remettre debout et passa un bras sur ses épaules, pour mieux le soutenir. Il avait l'air faible. Mais Melley se dit qu'il l'avait cherché. Et le professeur n'avait fait que se défendre. Elle sentait encore trop nettement les mains sur sa peau, partout…


-Alors, tu m'accompagnes ?

Elle cligna des yeux, revenant à la réalité.

-Oui, oui je viens.

Tremblante, la voix. Mais elle n'y pouvait rien. Maîtrisant son angoisse tant bien que mal, elle se mit de l'autre côté et mit le bras du garçon autour de ses propres épaules. Elle eut un frisson de peur et se mordit la lèvre. Son instinct lui ordonna de se retirer, de déguerpir. Vite. Très vite. Mais elle résista. Elle n'était pas seule. Le professeur était là. Et s'il était là…rien ne pouvait arriver dans l'immédiat. Et encore moins de la part du blessé. Elle cala correctement le bras, pour que la veste ne glisse pas non plus, et fît signe que c'était bon. Alors ils avancèrent, d'un pas vif, le blessé se transformant presque en poids mort sur leurs épaules. Il profitait, à coup sûr…

A chaque intersection, à chaque ombre qui se profilait dans un couloir, à chaque bruit suspect, elle sursautait et son cœur faisait des embardées incroyables dans sa poitrine. Mais à chaque fois ce n'était rien.
Ils arrivèrent enfin devant l'infirmerie. La porte était tout aussi lugubre que le reste. Le professeur toqua et une voix féminine leur dit d'entrer. Ce qu'ils firent. Sur ordre de l'infirmière, ils posèrent le blessé sur le lit prévu. Melley, ses jambes ne voulant plus, s'installa sur un canapé du coin attente, salle à part du bureau. M.Evils était avec l'infirmière et elle se retrouvait seule pour l'instant, pour faire le point. Ses membres tremblaient encore, mais son cœur se calmait et elle arrivait à y voir un peu mieux.

Elle se rendait enfin compte qu'ils avaient été agressés. Et qu'elle avait à nouveau failli se faire violer. Elle serra les jambes, baissant la tête et serrant la veste entre ses doigts fins. Il fallait vraiment qu'elle réussisse à faire face, qu'elle parvienne à se défendre seule. A se faire un ami. Autre que le professeur. Elle l'appréciait beaucoup en fait.
Elle ne savait même pas ce qu'elle allait faire en ressortant de l'infirmerie. Parce qu'il avait autre chose à faire et l'infirmière allait fermer. Elle serait seule, alors. Elle se voyait déjà errer dans les couloirs, paniquant pour tout et n'importe quoi, pour finalement trouver son lit et ne pas dormir, hantée par les cauchemars.

Elle soupira. Il fallait qu'elle avance et qu'elle arrête d'avoir peur. Mais c'était si dur…Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas la porte s'ouvrir sur son professeur. Elle le sentit juste s'asseoir à côté d'elle…
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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeLun 11 Juin 2012 - 15:26

Et ensemble ils allèrent à l'infirmerie, traînant sur leurs épaules le corps inerte du garçon qui, ne pouvant pas se déplacer, faisait tout pour leur rendre le trajet long et fatiguant. Ils avancèrent couloirs après couloirs, dans ce labyrinthe qu'était l'école, jusqu'à la porte jadis blanche, mais qui aujourd'hui avait une couleur inidentifiable. A chaque intersection, le professeur jettait discrètement un coup d'oeil à Melley. Elle semblait si fragile, marchant à ces côtés, inquiète pour chaque ombre suspecte. Elle semblait beaucoup moins forte que ce qu'elle voulait laisser paraître, mais elle tenait bon.

L'infirmière les pria de rentrer après qu'ils eurent préalablement frappé. James déposa en douceur l'élève sur le lit indiqué. Il passa dans la salle adjacente, ayant pris soin du coin de l'oeil que la jeune fille allait bien. Il expliqua à la femme ce qu'il s'était passé, s'inquièrit de l'état du blessé après que celle-ci et l'ai rapidement observé, puis pris congé et passa dans la salle d'attente.

Melley semblait totalement ailleurs. Ces épaules tremblaient sous sa veste et ce n'était certainement pas de froid. Des frissons bien pires parcouraient ces membres : ceux de l'horreur. Avant de faire un pas dans la pièce, il prit un instant pour lui aussi faire le point. Il avait surmonté son moment de panique et d’hébétude, il avait recouvré son sang-froid et son professionnalisme. Il rangea donc dans un creux de sa mémoire cet épisode désagréable, où il s'effacerait tout seul avec le temps. Il fit un pas dans la pièce. Melley, toutes à ces pensées, ne l'entendit pas fermé la porte, et se diriger vers elle.

Il s'assit, mais son élève ne fit pas un geste qui fit comprendre qu'elle l'avait senti. Ils restèrent en silence quelque instant encore, ne sachant que dire, ni l'un ni l'autre. La jeune fille semblait vouloir disparaître sous terre, partir loin, dans un endroit connue d'elle seule où elle sait qu'elle serait en sécurité. Mais on ne pouvait éternellement rester là, sur la banquette miteuse d'une salle d'attente. Il se leva, il en avait marre d'être assis. Il s'approcha de la fenêtre mais tourna le dos à celle-ci.


-Melley, je vais devoir y aller, tu veux que je te raccompagne au dortoir avant de te laisser seule ?
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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeLun 11 Juin 2012 - 16:19

Le silence s'éternisa. Elle sentait la présence de son professeur à ces côtés, même si elle ne l'avait pas montré. Elle cherchait quelque chose à dire, à faire, mais rien ne venait. En fait, elle s'engueulait intérieurement. Se montrer aussi faible en cet instant, qu'elle idiote !
Se montrer si apeurée ! Pourquoi n'avait-elle pas pu résister jusqu'à ce qu'elle soit seule au fond de son lit ?
En fait, ils devraient partir, sans doute. Rester dans cette salle d'attente n'était pas la meilleure idée.

Il se leva soudain, la faisant légèrement sursauter, puis il se mit dos à la fenêtre. Elle releva la tête lorsqu'il dit :

-Melley, je vais devoir y aller, tu veux que je te raccompagne au dortoir avant de te laisser seule ?

Son cœur se serra dans sa poitrine. "Te laisser seule". Mais elle maîtrisa son visage, du moins elle l'espérait. Il est vrai qu'elle n'avait que trop abusé de son temps et de son week-end tout juste commencé. Il avait sans doute une famille qui l'attendait depuis des heures et elle l'accaparait pour une histoire de pacotille…

Elle se releva, forçant le tremblement à cesser. C'était agaçant à la longue ! Elle déglutit et s'approcha de son professeur. Puis elle prit la veste toujours posée sur ses épaules, la retira et la lui tendit, redécouvrant sa poitrine.

-Merci. Et euh…je me débrouillerais. J'ai assez abusé de votre temps. Excusez-moi encore.

Elle le regarda encore, gravant son visage dans sa tête. Peut-être réussirait-il à éloigner ceux qui la hantaient ? Parce qu'elle ne se souvenait plus de celui de ses parents. Ils s'étaient estompés avec le temps, remplacés par les …autres.

Maintenant, s'en aller, regagner le dortoir, tenter de dormir. Elle se dirigea lentement vers la porte et, avant de l'ouvrir, se retourna pour dire :

-Passez un bon week-end tout de même, monsieur.

Puis elle ouvrit la porte en grand et sortit. L'infirmière, qui rangeait ses affaires, écarquilla les yeux en la voyant à moitié nue. Melley ne lui laissa pas le temps de répliquer :

-Ne vous inquiétez pas. Il n'y a rien eu.

Puis elle s'en alla sans jeter un coup d'œil au blessé. Et, étrangement, au fond de sa tête, loin, la petite voix fût déçue que, justement, il n'y ait rien eu…

Mais elle écarta ses pensées alors qu'elle se retrouvait dans le couloir, sombre, désert, humide et surtout, inquiétant.
Les ombres s'étiraient sur les murs, les rendant terrifiants. Elle longea ces derniers, faisant le moins de bruit possible.

Elle s'immobilisa lorsque son ventre hurla de famine, résonnant dans tout le couloir. Calmant son cœur, elle écouta, pour être sûre que personne n'avait été alerté. Mais comment pouvait-elle avoir faim ? Son corps s'était peut-être déjà habitué…contrairement à son esprit…
Une nouvelle fois, ses jambes se dérobèrent sous elle et elle se releva en se tenant au mur. Pourquoi ne tenait-elle plus sur ses jambes ? Impossible ! Elle n'allait tout de même pas dormir par terre pour recouvrer un semblant de force tout de même ? Elle pestait contre son impuissance, sa faiblesse…contre elle tout simplement. "Bonne à rien, voilà ce que tu es", se morigéna-t-elle.

Non, franchement, cette école ne lui servait à rien. Si…à réveiller ses peurs. Rien d'autre.
Recommençant à marcher, elle se frappa les jambes pour leur donner juste la force nécessaire pour retourner au dortoir. Ensuite, elles pourraient se reposer. Pas avant. Pas dans les couloirs avec des élèves qui risquaient de débarquer. Et là voyant à moitié nue, ce serait une invitation gratuite…

Soudain, elle entendit un bruit de pas derrière elle. Elle se colla au mur, espérant que celui à qui le bruit appartenait ne la verrait pas. Quoique, le bruit de son cœur risquait de la dénoncer…
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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeMar 7 Aoû 2012 - 7:52

Il attendit la réponse. Melley se leva, essayant de se convaincre de paraître forte. Elle se planta en face de lui et lui rendit sa veste. James fit tout pour ne pas regarder la poitrine de Melley. Il était un homme mais il savait contrôler ces pulsions quand même. il n'était pas un animal, pas comme les garçons qui avaient agressé la jeune fille quelques dizaine de minutes plus tôt.

-Merci. Et euh…je me débrouillerais. J'ai assez abusé de votre temps. Excusez-moi encore.

Sans un autre bruit, elle se dirigea vers la porte. Elle tendit la main vers la poignée, mais avant de tirer la porte vers soi, elle se retourna.

-Passez un bon week-end tout de même, monsieur.

Et elle sortit. Quelques secondes plus tard, l'infirmière rentra dans la pièce, demandant des explications sur ce qui s'était passé. Elle avait du croiser Melley dans le couloir. James lui décrivit en gros ce qui s'était passé avant que l'infirmière retourne en grommelant vers le blessé. Avant de partir, il se pencha sur ce dernier, qui le regarda plein de mépris avant de lui enjoindre à passer à son bureau demain.

À son tour, il se dirigea vers la porte, l'ouvrit et sortit. Le couloir était étrangement silencieux. Pris d'un doute, il partit vers les dortoirs. Il avait laissé partir Melley, mais la jeune fille avait quand même subit un choc important. et s'il lui arrivait du mal, il s'en voudrait jusqu'à la fin de la vie. Il fit deux trois détour au cas où la jeune fille se serait perdue, mais, arrivé devant la porte du dortoir, il ne l'avait pas vue. Elle devait être rentrée sans encombre. Il se retourna...




[désolé du temps de réponse, mais avec les examens et les vacances, j'ai pas vraiment eu le temps pour aller sur ce forum.]
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MessageSujet: Re: Quand sonne la cloche [PV Melley+James]   Quand sonne la cloche [PV Melley+James] Icon_minitimeDim 12 Aoû 2012 - 18:52

[excuse, j'avais pas vu que tu avais répondu T.T j'espère que cela te va, je savais pas trop comment continuer...]


Toujours plaquée au mur, elle arrêta de respirer en voyant une ombre se dessiner sur le sol. Avec ses mains, elle se cacha la poitrine et regarda la silhouette grandir jusqu'à passer devant sa cachette improvisée. Et elle fût surprise de voir M. Evils. Elle pensait qu'il serait retourné chez lui, ou alors qu'il serait resté avec le blessé, mais non. Que faisait-il dans cette partie ? Si près des dortoirs ? Voulait-il vérifier qu'elle y soit ? Ce serait bien la première personne à se soucier d'elle et de sa sécurité. En silence, elle le suivit. Pourquoi, elle l'ignorait. Mais avec lui, elle se sentait bien. Avec lui, c'était comme si plus rien ne pouvait lui arriver. Comme s'il pouvait l'aider à retrouver un semblant de confiance, à ne plus avoir tellement peur des autres hommes, à redevenir la Melley d'avant, qui n'était pas aussi faible et froussarde.

Il se stoppa devant la porte des dortoirs. Il semblait hésitant. Entrer ? Repartir ? Attendre au cas où elle n'était pas encore là ? Melley entendit son ventre grogner une nouvelle fois. Elle avait vraiment faim, malgré les évènements de la soirée. Elle sortit de l'ombre au moment ou il se retournait. Et elle admira à nouveau ses yeux bleus foncés. Elle se sentit une nouvelle fois dans une bulle de tranquillité, éloignant un peu la peur des lieux. Il la regarda, étonné, pensant peut-être qu'elle était dans le dortoir. Elle voyait bien qu'il s'empêchait de regarder sa poitrine qu'elle ne prenait plus soin de camoufler un tantinet. Elle lui sourit, gênée. Que dire ? Que faire ? Il devait avoir une famille…


-Vous êtes marié ?

Elle sourit un peu plus franchement. Elle passerait volontiers la nuit à discuter avec lui, s'il voulait. Elle ne se sentait pas la force de dormir et parler éloignerait peut-être mieux les images…
Mais il n'était pas forcé de continuer la discussion. Il n'était pas forcé de répondre tout court. En fait, il pouvait très bien tourner les talons, voyant qu'elle était là en sécurité, prête à entrer dans les dortoirs. Ou carrément, il pouvait la forcer à y entrer et repartir aussi sec, en ayant marre qu'elle soit là.

Elle baissa la tête, trouvant soudains ses pieds d'un intérêt…fascinant. Et cette maudite petite voix qui lui susurrait des choses étranges…
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