Présentation Naya -pas la dirlo!-

"Naya...Ma chère Naya!
Si tu lis cette lettre, c'est que tu es arrivé à l'Orphelinat. Et je ne peux m'empêcher de retracer le chemin que nous avons parcouru, ensemble. Je ne peux m'empêcher de penser qu'il n'y a pas si longtemps, tu étais un petit poupon aux joues rebondies. Et maintenant? Maintenant, tu es devenue une jeune femme. Et tu dois avoir une autre voie que la notre. Ne m'en veux pas. Ton destin est ainsi. Je t'ai éduquée comme un père, et, un père, souhaite le meilleur pour sa fille, n'est-ce pas?
Tu venais tout juste de naître, Naya. On se donnait alors en spectacle, moi, le présentateur, beuglait le nom de tous les artistes qui éblouiraient le public. Et lorsque je suis rentré dans ma cabine, un couple est arrivé, un bébé à la main. Toi.
Il n'avait plus rien pour eux. Nous, même si ce n'était qu'une roulotte, avions de quoi nous abriter. Et eux...? Rien. Ils allaient certainement finir manger par leurs frères, et ne voulaient pas d'une telle fin pour toi. J'ai accepté de te prendre sous ma charge, pris de pitié et heureux de pouvoir me sentir utile à quelqu'un.
Ma chérie, tu as grandi tellement vite. Je me rappelle tes premiers pas dans le show. Tu as fait tellement de choses! Tu étais danseuse, chanteuse, acrobates, et tu aidais pour les tours de magie d'Ace. Mais il fallait tout d'abord commencer par le commencement. Et tu étais tellement maladroite! je pensais que tu serais une cause désespérée. Mais les autres, Jenny, Lucille, William, tous m'ont aidé à faire de toi ce que tu es aujourd'hui: une personne extraordinaire.
Lucille...Ta meilleure amie, non? Ta confidente et, un peu, ta mère. Celle que tu n'as jamais eue. Je pense que sa mort t'as causée plus de souffrances que tu ne le laisses croire. Mais voilà...Elle était atteinte d'une grave maladie que nous ne savions guérir. Surtout pas avec les maigres revenus que nous avions. Tu as dès lors pris son prénom, et tu l'as accolé au tiens, pour dire que c'était ton nom de famille. Nous trouvions ça adorable!
Et tous, tous nous souffrions de sa mort, mais peut-être pas autant que toi. Pourtant, il fallait continuer de sourire au public. Faire croire que tout va bien. Comme nous étions des acteurs-nés, ça ne nous posait pas de problèmes. Enfin, pas trop.
Enfin, bref. Parlons d'autres choses. Tu savais que j'avais des rendez-vous, de temps à autres. Tu étais persuadée que c'était pour une liaison secrète...Mais non. C'était la directrice de ta nouvelle maison, de cet orphelinat, que je voyais. Je lui parlais de toi...Je voulais t'offrir une véritable vie, pas ce trou à rat qui te sert de maison. Tu étais peut-être une artiste, toi aussi, mais depuis que j'avais rencontré Naya-le nom de famille de la directrice-je ne pouvais m'empêcher de penser à l'avenir qui pourrait être tiens.
J'étais et je suis convaincu qu'il est le meilleur que je puisse te donner.
Alors, finalement, un soir, je t'ai confié à elle. Tu as voulu fuir, tu as crié, pleuré, mais nous étions tous d'accord, dans la troupe, que tu devais partir. Nous t'offrons cette chance, Naya. Ne la laisse pas filer.

Je t'aime,
Phil.
Et! Moi aussi je t'aime!
Ace
Et moi!
Jenny
Bref, on t'aille tous, ici...Amuse-toi...On t'enverra pleins de bisous tout partout!"